Eveil, bien-être et santé

Comment aider un enfant en danger ?

Un risque de danger ou un danger peut se révéler lorsque les signes se répètent et se cumulent, au-delà d'un signe grave mais isolé. Les signes peuvent se trouver aussi bien chez le mineur, que dans son contexte de vie.

En tant qu’assistant(e) maternel(le) vous pourrez être confronté(e) à un enfant en situation de danger. Vous êtes donc tenu(e) d’informer les services d'aide à l'enfance. On parle d’enfant en danger lorsque « tout élément d’information, y compris médical, est susceptible de laisser craindre qu’un enfant se trouve en situation de danger et qu’il puisse avoir besoin d’aide ». (Loi du 5 mars 2007). 

Quels sont les signaux d’alerte ?

Contexte familial

Le contexte familial peut présenter un danger pour l’enfant.

Attitudes éducatives non adaptées

  • Mode ou rythme de vie manifestement inadapté,
  • Absence ou excès de limites,
  • Conduites addictives (alcool, drogues…),
  • Conflits conjugaux persistants,
  • Violences intrafamiliales (dans le couple seulement ou vis à vis de l’enfant).

Comportement à l’égard de l’enfant

  • Responsabilisation de l’enfant en décalage avec son âge,
  • Exigences éducatives démesurées au regard des possibilités de l’enfant ou de l’adolescent,
  • Punitions disproportionnées,
  • Manque d’attention ou contrôle permanent,
  • Carence dans la prise en charge quotidienne (alimentaire, hygiène, habillage, couchage…),
  • Absence du suivi général de la santé de l’enfant.

L’enfant

L’attitude de l’enfant et son comportement au quotidien peut vous alerter sur un quelconque danger.

Période périnatale

  • Syndrome du bébé secoué : secouement intempestif dans un contexte de violence intentionnelle ou de comportement inadéquat des parents,
  • Hospitalisations à répétition,
  • Fractures / hématomes inexpliqués,
  • Parents ne captant pas les signaux de l’enfant et/ou n’y répondant pas,
  • Retard dans les acquisitions (pas de mot à 2 ans),
  • Bébé en retrait ou en alerte.
  • Comportement inhabituel.

​​Concernant l’enfance

  • Révélations de maltraitance ou constat de coups,
  • Troubles du comportement :
    • Enfant hyperactif
    • Enfant replié sur lui-même
    • Agressivité / auto agressivité
    • Enfant craintif et/ou triste
    • Encoprésie, énurésie
  • Préoccupations sexuelles inadaptées à l’âge de l’enfant,
  • Troubles du sommeil.

Que faire si vous constatez une situation anormale ?

  • Transmettre l’identité de l’enfant, celle de ses parents et leur adresse au service de PMI ou à la CRIP : Cellule de recueil des informations préoccupantes du Conseil départemental, 02 37 20 13 20
  • Décrire les faits et les signes d’alerte constatés.
  • Vous pouvez communiquer vos coordonnées, mais vous pouvez aussi préserver votre anonymat.

Que va-t-il se passer ?

Depuis 2009, le Conseil départemental a mis en place une cellule de recueil des informations préoccupantes (CRIP). Située au cœur d’un réseau d’acteurs de la protection de l’enfance, la CRIP recueille et traite toutes les informations relatives à une suspicion de danger ou de risque de danger d’un enfant. La prévention et la pro­tection de l’enfance maltraitée ou en situation de forte carence éducative, sont les préoccu­pations prioritaires du Conseil départemental, mais c’est aussi l’affaire de chacun.

Un inspecteur de l’enfance du Conseil dépar­temental décide des suites à donner à chaque information préoccupante. Le plus souvent, une équipe médico-sociale du Conseil départemen­tal va rencontrer la famille et l’enfant pour com­prendre la situation et proposer une aide adap­tée sociale et/ou éducative si nécessaire.

Seules sont signalées au Parquet les informa­tions préoccupantes pour lesquelles il n’a pas été possible d’intervenir avec l’accord des pa­rents, ou bien si les aides n’ont pas permis de résoudre le problème. Sont également adressées au Parquet les situations relevant d’une qualifi­cation pénale et les situations pour lesquelles les services sociaux ont été dans l’impossibilité d’évaluer lorsqu’un mineur est présumé être en danger.